L’imaginaire des cimetières en Belgique

Cahier des Thèmes transversaux ArScAn, X, 2012, p. 47-55, 2012

1993

Le message que j'ai voulu déchiffrer ici est transmis, porté par des images, des peintures réalisées pour la <décoration>> d'un tombeau antandroy dans le sud de Madagascar. Le tombeau, de tout temps à Madagascar, a été le vrai lieu de l'expression métaphorique de la modernité. Le lieu de la libre expression des transformations sociales à travers la description de règles, de rituels, de privilèges autrefois réservés au seul souverain et servant de modèle au plus grand nombre (cf. Boulfroy, 1989 ; Goedefroit, 1989 ; Pannoux,.l991). Avec les royautés malgaches apparaît, du XIVe au XVe siècle, un modèle de hiérarchie politique et sociale fondée sur le rclpport des vivants aux morts à travers le culte des ancêtres. Inféodant des populations à son nouveau pouvoir, le souverain va inféoder leurs ancêtres à ses propres. ancêtres, fabriquant dans le même temps des généalogies mythiques bâties le plus souvent grâce aux ancêtres de ceux que, désormais, il domine. Le roi dispose d'un 'accès direct à la divinité, premier de ses ancêtres, et se trouve ainsi installé à la cime du monde et grand ordonnateur de toute chose. Si le souverain établit une relation cmaturelle>>, familiale avec Dieu, en revanche, tout un Xouna. I. 1993

Link to the map: https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/assouan_1033914. In this article, we have set ourselves two objectives: To describe ­ contemporary manifestations of the cult of saints in Aswan, and to study the genesis and development of the geography of places of worship in the city. To do this, we have drawn not only on written sources in Arabic, Ottoman Turkish, and Western languages, but also on in-depth fieldwork carried out during three visits to Aswan lasting several weeks between 2013 and 2015. After drawing up a table of the one hundred and thirty-nine places of wor- ship that we have identified in the necropolis and in the city of Aswan, we analyze the various ­ associated social practices: Burial and visits to the dead, visits to the saints, ­ vigils and pilgrimages, and the Sufi brotherhoods that control them. We ­ conclude this article with an attempt to reconstruct the history of the ­ establishment of these mausoleums, which nevertheless remains relatively obscure, due to the silence of the sources and the inadequacy of the epigraphic data. In the appendices, we provide a list and description othese one hundred and thirty-nine places of worship, together with maps and illustrations designed to make them easier to use.

Anthropologie visuelle des cimetières martiniquais A history of cemeteries - their order, the places, the very different statuses that they are subject to according to the times - the reading of the cemeteries, proposes as a parallel with what is said in anthropology and psychology of the approach of the dying of death, with these various phases, which go from denial to acceptance. In the context of slavery the special attention given to the dead becomes a sign of resistance, the burial ritual breaks with the notion of movable property. Resistance because the slave thus reconstitutes the lineage that the law of slavery is struggling to erase

Les pouvoirs de commandement jusqu'à 1610: actes du 105e Congrès national des sociétés savantes, 1983

par A l ain DIERKENS Le vi l l age de Franchimont'^ se situe sur l e pl ateau centra l d'Entre-Sambre-et-Meuse, entre Phi l ippevi l l e et Givet (fig. 1). La Société Archéo log i que de Namur y f i t effectuer des foui lles par son ouvr i er d'él i te, Jean Godela i ne, d'octobre 1877 à septembre 1878. Il y découvrit, dans la parti e supéri eure du v i llage actuel, un ci meti ère mérovi ngi en au li eudi t Tombais^ et, à l'extrém i té septentr i onale de la commune, au l i eud i t Colline du Tombeau, une autre nécropole mérovi ngi enne'^, non loi n d'un peti t ci meti ère d'époque roma i ne^ (f i g. 2). Une vo i e roma i ne passa i t, semblet i l, entre les deux nécropoles de Franch i mont*. Les fouilles de 18771878 à Franchimont ont donné mati ère à un arti cle au soust i tre prometteur : « Franchimont. Les Francs païens. Les Francs * Ce texte reprend, légèrement modifiée, la communication que j'ai présentée à l'Université de Caen le 9 avril 1980. Je remercie ici M. R.H. Bautier, professeur à l'Ecole des Chartes, et M me Françoise M uret, ingénieur au C.N.R.S., qui sont à l'origine de cet exposé ; M me M. VieillardTroiekouroflF, chargée de recherches au C.N.R.S., M M. M. de Bouard, professeur à l'Université de Caen et président du présent colloque, R. Fossier, professeur à l'Université de Paris ISorbonne, Claude Lorren, assistant à l'Université de Caen, et Christian Pilet, conservateur du service des fouilles de l'Univer sité de Caen, pour les remarques positives qu'ils ont faites à la suite de ma communi cation et dont la substance a été intégrée au présent article. Je tiens aussi à rappeler tout ce que ce travail doit à M. A. Dasnoy, conservateur du M usée archéologique de Namur. (2) Franchimont, commune de Philippeville, province de Namur, Belgique. (3) 123 tombes à inhumation. (4) 209 tombes à inhumation. Les fouilles plus récentes des sociétés Très et Pro Antigua n'ont retrouvé que 199 tombes. (5) 21 tombes à incinération, datéees de la seconde moitié du i"' siècle et du n' siècle. (6) OGER (A.), «Nos fouilles de 1897 à 1899», àa.m Annales de la Sociét é Archéolo gique de Nam ur (= A.S.A.N.), XXIV, 1900, p. 7598 (à la p. 96) ; GROLLET (J.), « Les trouvailles numismatiques dans le Sud namurois », dans Acta Très, vi, 1966, p. 525 (à la p. 16).