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2020, Université Toliara
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21 pages
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Notre ultime objectif est de retracer géographiquement l'expansion du kiswahili pour comprendre ses liens avec le malagasy. Ceci n'est qu'une des sections de notre projet qui vise à comparer les deux langues afin, non seulement de mettre en évidence la forte présence du kiswahili dans le malagasy, mais aussi de revoir une hypothèse ancienne qui insinuait que le malagasy lui-même est une langue de la famille des bantoues. Comme nous, ceux qui ont
Http Www Theses Fr, 2013
Le swahili est la langue bantu la plus dispersée, étudiée, diffusée et la plus importante. Cette langue officielle de la Tanzanie, du Kenya et de l'Ouganda est aussi une langue de fonctionnement de l'Union Africaine. Avec une base phonologique, morphologique et syntaxique bantu, elle a absorbé un important lexique du monde arabe, fruit des interactions commerciales et sociales séculaires. Actuellement, elle adopte de nombreux termes anglais à cause du développement en science et en technologie et de la dépendance sociopolitique et économique des swahiliphones au monde anglophone, créée par la colonisation. Historiquement, la description et la standardisation de cette langue entre 1844 et 1930 furent dirigées et influencées par les Anglais et les Allemands. Le fait que, à cette entreprise, le rôle des Français quoique moins significatif, fut négligé et écarte, laisse cette histoire incomplète. En fait, dès 1860, les prêtres Réunionnais, installés à Zanzibar pour émanciper les esclaves et implanter le christianisme sur le continent, figurent parmi les fondateurs des études swahili, une langue qu'ils avaient trouvée indispensable pour converser avec les habitants, pour la traduction de la bible et des prières. Cette oeuvre reprise en 1862 par la Congrégation du Saint-Esprit et renforcée plus tard dès 1878 par les Pères Blancs, permit à cette langue de pénétrer à l'intérieur du continent hors des routes empruntées par les esclavagistes. En même temps, grâce à ceux-ci le swahili devint l'objet d'analyses et de publication. Charles SACLEUX (1856-1943) un des Spiritains joua un rôle non négligeable à ces travaux. Pendant ses séjours en Afrique de l'Est entre 1879 et 1898, où il était venu pour joindre les efforts humanitaires et ecclésiaux, ce missionnaire, savant et polyglotte, ayant soif de découvrir le monde africain, s'était livré à l'étude des langues africaines, à la botanique et en quelque mesure à la radiophonie. Sans aucun diplôme universitaire, il s'engagea profondément à l'analyse du swahili, employant des méthodes intégrales que ces prédécesseurs n'avaient pas utilisées. En effet, parmi d'autres, le dictionnaire swahili-français (1939) qu'il élabora suscite de nos jours la curiosité de nombreux swahilisants du monde. 3 En France, malgré la restriction causée par la politique linguistique du XIX e siècle, moins favorable à la linguistique africaine, le swahili, introduit en 1960, reste la langue africaine la plus étudiée notamment à l'Institut des Langues et Civilisations Orientales (INALCO). Dans le cadre de la linguistique bantu, il s'y organise des colloques et des séminaires et le swahili l'objet de nombreuses recherches et publications. Mots-clés Afrique de l'Est, Charles SACLEUX, Congrégation du Saint-Esprit, Etudes africanistes, étude swahili, dictionnaire swahili, histoire du swahili, langue bantu, Pères Blancs, swahili en France. 4 French Scholars' Contributions to the Study of the Swahili Language: the Case of Charles Sacleux (1856-1943
2015
La contribution des Français à l'étude du swahili : Le cas de Charles SACLEUX (1856-1943) Le swahili est la langue bantu la plus dispersée, étudiée, diffusée et la plus importante. Cette langue officielle de la Tanzanie, du Kenya et de l'Ouganda est aussi une langue de fonctionnement de l'Union Africaine. Avec une base phonologique, morphologique et syntaxique bantu, elle a absorbé un important lexique du monde arabe, fruit des interactions commerciales et sociales séculaires. Actuellement, elle adopte de nombreux termes anglais à cause du développement en science et en technologie et de la dépendance sociopolitique et économique des swahiliphones au monde anglophone, créée par la colonisation. Historiquement, la description et la standardisation de cette langue entre 1844 et 1930 furent dirigées et influencées par les Anglais et les Allemands. Le fait que, à cette entreprise, le rôle des Français quoique moins significatif, fut négligé et écarte, laisse cette histoire incomplète. En fait, dès 1860, les prêtres Réunionnais, installés à Zanzibar pour émanciper les esclaves et implanter le christianisme sur le continent, figurent parmi les fondateurs des études swahili, une langue qu'ils avaient trouvée indispensable pour converser avec les habitants, pour la traduction de la bible et des prières. Cette oeuvre reprise en 1862 par la Congrégation du Saint-Esprit et renforcée plus tard dès 1878 par les Pères Blancs, permit à cette langue de pénétrer à l'intérieur du continent hors des routes empruntées par les esclavagistes. En même temps, grâce à ceux-ci le swahili devint l'objet d'analyses et de publication. Charles SACLEUX (1856-1943) un des Spiritains joua un rôle non négligeable à ces travaux. Pendant ses séjours en Afrique de l'Est entre 1879 et 1898, où il était venu pour joindre les efforts humanitaires et ecclésiaux, ce missionnaire, savant et polyglotte, ayant soif de découvrir le monde africain, s'était livré à l'étude des langues africaines, à la botanique et en quelque mesure à la radiophonie. Sans aucun diplôme universitaire, il s'engagea profondément à l'analyse du swahili, employant des méthodes intégrales que ces prédécesseurs n'avaient pas utilisées. En effet, parmi d'autres, le dictionnaire swahili-français (1939) qu'il élabora suscite de nos jours la curiosité de nombreux swahilisants du monde. 3 En France, malgré la restriction causée par la politique linguistique du XIX e siècle, moins favorable à la linguistique africaine, le swahili, introduit en 1960, reste la langue africaine la plus étudiée notamment à l'Institut des Langues et Civilisations Orientales (INALCO). Dans le cadre de la linguistique bantu, il s'y organise des colloques et des séminaires et le swahili l'objet de nombreuses recherches et publications.
Revue internationale des francophonies, 2023
Mettant la dernière main à son Moïse, Sigmund Freud écrivait en 1938 à l'un de ses correspondants qu'« un vieillard ne trouve plus d'idées nouvelles, il ne lui reste qu'à répéter ». Ayant déjà abordé la question en 1979 1 , je fus tenté un moment de ne pas y revenir aujourd'hui en 2013. Ce n'était toutefois qu'une présentation critique du discours qui était alors pensé des « origines malgaches ». Les progrès de la recherche et de la connaissance de Madagascar et de l'Asie du Sud-Est permettent aujourd'hui de mieux en approcher la vérité historique qui est le réel d'un peuple et de mieux cerner ce qui fait qu'un peuple est un peuple. Je pense donc qu'il n'est pas inutile de reprendre la question. Longtemps, les commerçants étrangers qui fréquentèrent Madagascar ne se posèrent pas de problèmes sur l'origine de sa population. Des renseignements qu'ils leur fournirent, les géographes arabes la désignaient sous le nom de Wakwak et la situaient qui à l'est de l'Océan Indien, qui à l'ouest de cet océan, et dont on peut penser que, dans les réseaux du commerce dont parle la « géographie arabe » 2 , l'on y voyait une communauté de langue et de culture. Pour les Européens du 17 e siècle, la proximité des langues de Madagascar et de celles du monde malais était simplement constatée. Habitués aux difficultés de la mer, implicitement ils pensaient n'avoir pas été les premiers à faire de ces grands voyages maritimes. Seules leur importaient les questions de langue, qu'il était indispensable de résoudre pour établir la communication nécessaire à leurs activités commerciales. Très tôt, la science coloniale, marquée par le social-darwinisme et sa conception des « races » et pratiquant une certaine observation à tendance zoologique sans véritable anthropologie générale 3 , s'empara du sujet pour déterminer l'origine de la population de Madagascar. Il a tant été dit et écrit et il en reste tant de développements ou de traces dans le discours et la politique actuels qu'il convient d'en faire une sorte d'inventaire, sans oublier le monde des amateurs, et d'établir ce que scientifiquement l'on peut en dire aujourd'hui. Les mythistoires traitant des « origines » En dehors de la langue, la tradition orale historique à Madagascar n'est pas d'un grand secours pour comprendre les origines du peuplement. Il en est évidemment ainsi de la création 1 «'La plus belle énigme du monde' ou l'historiographie coloniale en question», Omaly sy Anio, n° 13-14, 1981, pp. 57-76. 2 André MIQUEL, La géographie humaine du monde musulman jusqu'au milieu du XI e siècle, Paris, Mouton, 1975, 705 p. 3 Bronisłas MAŁINOWSKI, Les dynamiques de l'évolution culturelle. Recherche sur les relations raciales en Afrique, Paris, Payot, 1970, 235 p.
Topoi. Orient-Occident. Supplément 11., 2012
réseaux de navigation du début de l'ère chrétienne au XVIe siècle. Rencontre de populations, échanges commerciaux et matrimoniaux, concurrence à l'ouest et à l'est de Madagascar. In: Topoi. Orient-Occident.
Études océan Indien, 2011
L’étude de la section consacrée à l’océan Indien du Kitāb-i bahriyye de Piri Re’is publié sous deux versions (l’une en 1521, l’autre en 1526) a longtemps été négligée. Une description de l’océan Indien occidental livre des informations intéressantes sur la côte orientale de l’Afrique, l’archipel des Comores et Madagascar, sans doute obtenues auprès des Arabes, mais aussi des Portugais. The Kitāb-i bahriyye written by Piri Re’is (two versions, one in 1521, the second in 1526) gives a description of the western Indian Ocean. Some documents are offered about the eastern coast of Africa, the Comoro archipelago and Madagascar, information probably obtained from the Arabs and the Portuguese.
Archives Des Sciences Sociales Des Religions, 2009
Ce document est un fac-similé de l'édition imprimée.
This is a review of six excavation campaigns carried out from 2012 to 2017. They took place at Antsiraka Boira near Acoua village, (North-Western part of Mayotte, Grande Terre). It deals with a 29-graves excavation out of a set of 69. Our research documents the funeral practices of a fishermen/farmers community representative of the Mayotte population at the beginning of the second millennium AD. The burial places bring evidence of the islamization of the population during the twelfth century. Yet beside the usual and permanent marks of Islam, different signs not belonging to Islam such as funeray deposits and wooden coffins can be found. This undoubtedly shows a phase of Islamic syncretism observed for the first time in Mayotte. Those slight but unquestionable funerary practices hint a other cultural influences to be inquired about. They reveal connections to be found in the surrounding of the Comoros archipelago (Africa, Madagascar). They also set questions about the existence of a proto-malagasy cultural area. Cet article présente un bilan des six campagnes de fouilles effectuées entre 2012 et 2017 sur le site archéologique d’Antsiraka Boira, à Acoua (nord-ouest de Mayotte, Grande Terre). Il s’agit d’un ensemble funéraire daté du xiie siècle. L’échantillonnage de cette étude se compose de 29 sépultures fouillées sur un ensemble de 69 tombes repérées dans la zone de fouilles. Nos recherches à Antsiraka Boira documentent les pratiques funéraires d’une population de pêcheurs/agriculteurs/éleveurs représentative de la population mahoraise du début du IIe millénaire. Les sépultures étudiées attestent de l’islamisation de cette population durant le xiie siècle mais également de la permanence de gestes funéraires étrangers à l’Islam (mobilier funéraire, cercueil en bois), témoignant, pour la première fois à Mayotte, d’une phase de syncrétisme islamique. La recherche des filiations culturelles de ces pratiques funéraires, encore conservées en filigrane malgré l’islamisation, apporte une contribution permettant d’appréhender les multiples influences culturelles présentes à Mayotte, et interroge sur les connexions entretenues par l’archipel des Comores avec l’ensemble régional proche (Afrique, Madagascar) et en particulier sur la question de l’existence d’une aire culturelle proto-malgache encore décelable au début du IIe millénaire.
Études Océan Indien, 2012
Cet article reprend des éléments d'une conférence donnée à Paris le 24 mai 2012 dans le cadre du Centre de recherche sur l'océan indien occidental et le monde austronésien (CROIMA, Institut national des langues et civilisations orientales). Nous remercions particulièrement MM. Ali Loiffa Halim Abdallah, auteur d'une traduction du Coran, et Mohamed Ahmed-Chamanga, qui en prépare l'édition, sans lesquels nous n'aurions pas eu accès à ce texte encore inédit, et M. El Had ben Ali Mouhamad Combo qui a aimablement fourni les DVD de ses instructions. Nos remerciements vont aussi à M. Narivelo Rajaonarimanana, professeur à l'INALCO, M. Solo Raharinjanahary et Mme Lala Raharinjanahary, professeurs à l'université d'Antananarivo, dont l'aide a été précieuse pour enrichir la documentation.
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Études Océan Indien, 2009
Études Océan Indien, 2012
Revue de Littérature générale et comparée, 2016
Cahiers d'études africaines, 2015
Etudes Rurales, 2014
Revue internationale des francophonies, 2023
Études Océan Indien, 2008
Études littéraires africaines, 2012
Nativel D. & Rajaonah F. (dir.), Madagascar et l’Afrique, entre identité insulaire et appartenance historique, Paris, Karthala, 2007
Les négociants européens et le monde
9791092789102, 2013
Études Océan Indien, 2013